La démocratie ne se limite pas à l’élection présidentielle

La politique ne se limite pas aux élections, bien au contraire

« 2017 n’aura pas lieu ». C’est ce qu’on pouvait entendre notamment l’année dernière (un écho de « Élections, pièges à cons » de mai 68 ?) à Nuit Debout, cet événement né dans la contestation de la Loi Travail qui a fait connaître un regain de l’intérêt politique et a fait entendre une vraie volonté populaire de l’attente d’un bouleversement majeur et d’un renouveau démocratique.

Une année est passée et tout laisse penser que 2017 aura bien lieu. La présidentielle est le sujet d’un matraquage médiatique. Les débats sont centrés sur les idées du capitalisme et de l’extrême droite. L’intérêt politique est détourné vers des candidat·e·s se disputant ego contre ego pour pouvoir asseoir son cul blanc casserolé sur le trône de France.
Iels nous gouvernent parce que nous les laissons faire et même pire, parce que nous les légitimons.
On peut se demander si le système dans lequel nous évoluons est vraiment démocratique quand le seul pouvoir que le peuple a sur lui-même, c’est celui d’élire ses chefs.
La démocratie ne devrait pas se limiter à cela.


La solution, l’abstention ?

Et si, plutôt que de voter pour cellui qui nous semble læ moins pire, nous refusions de leur donner la légitimité démocratique ?

J’ai déjà parlé des limites démocratiques du système électoral français dans un autre article.
La démocratie représentative n’est pas une véritable démocratie, puisqu’on élit des chefs, on donne du pouvoir à des individus plutôt que de le posséder collectivement.
De plus, le système électoral et sa couverture médiatique ne laissent même pas la possibilité pour de petit·e·s candidat·e·s d’avoir une chance d’être élu·e·s. Le parrainage et le financement des campagnes sont des problèmes, apportant des inégalités mais également des soupçons de corruption. Bref, tout est fait pour que certain·e·s candidat·e·s aient plus de chances de l’emporter que d’autres.
Par ailleurs, la démocratie française actuelle ne représente même pas l’opinion de la majorité, mais l’opinion d’une « minorité majoritaire ». À l’élection présidentielle de 2012 (d’après les résultats officiels), sur 46 millions d’inscrit·e·s, seulement 18 millions ont voté Hollande au second tour (soit 39 %) et 10,3 millions au premier tour (soit 22 %). Mais comme les résultats ne prennent pas en compte ni les votes blancs ou nuls, ni l’abstention, on a considéré que François Hollande avait atteint la majorité. Et ces chiffres ne prennent même pas en compte celleux qui ne peuvent pas s’exprimer (non-inscrit·e·s, mineur·e·s, n’ayant pas la nationalité française…) mais qui subissent les conséquences de ces votes.

Lors d’un vote présidentiel, plusieurs choix s’offrent à nous :

  • Le vote utile, voter non pas pour un·e candidat·e, mais contre un·e autre, en portant son vote sur cellui qui le plus de chance de læ battre.
  • Le vote par conviction, voter pour un·e candidat·e que l’on soutient, dont les idées sont les plus proches des nôtres.
  • Le vote blanc ou nul, qui permet d’indiquer qu’aucun·e des candidat·e·s proposé·e·s ne nous convient (actuellement pas pris en compte dans les résultats officiels).
  • L’abstention, ne pas voter. (également ignorée dans les résultats officiels)
L‘abstention est souvent vue comme un choix paresseux, apolitique, irresponsable.
Mais est-ce vraiment le cas ? Et si l’abstention était au contraire l’option la plus politique dans l’optique de profondément améliorer la société ?

Le vote soi-disant « utile » me semble complètement contre-productif. Ce n’est pas en votant contre que l’on change les choses, pas plus qu’en votant « pour læ moins pire ». Voter pour un·e candidat·e qui ne nous ressemble pas, c’est « renoncer à sa propre souveraineté » (É. Reclus) pour la confier à une personne qui sera dans la capacité de l’user au service de ses propres idées et non pas aux nôtres.

Le vote par conviction est a priori une option plus intéressante, en tout cas quand il s’agit de voter pour un programme et pas pour un visage sans aucun projet politique derrière. Cependant, le fait qu’il s’agit d’une élection présidentielle signifie que le but est toujours d’élire une personne à la tête de l’État. Et même si le fait d’être sous les ordres d’un chef et de son gouvernement ne vous dérange pas, le programme proposé par les candidat·e·s n’est en fait qu’une promesse dont on ne peut qu’espérer qu’elle soit tenue (ce qui n’est jusque là jamais arrivé).

Le vote blanc ou nul a pour but d’user de son « devoir civique » pour manifester son désaccord en ne votant pour aucun·e candidat·e·s. Mais n’étant actuellement pas pris en compte dans les résultats de l’élection, il n’a pas plus d’utilité que l’abstention, alors qu’il participe quand même à la légitimation de l’élection.

L’abstention, au contraire, retire de la légitimité démocratique aux gagnant·e·s et à l’élection en elle-même. Car voter (même blanc) implique de participer à la légitimation du système électoral et donc, même indirectement, à la légitimation de la personne qui remporte l’élection.
C’est est un moyen de lutte parmi d’autres. Elle appauvrit institutionnellement le pouvoir du représentant élu.
Comme l’a très bien dit Alex Mahoudeau sur Mediapart :
« Il n’existe aucun effet de l’abstention sur le résultat de l’élection, mais il en existe un sur le débat politique. En un mot, l’abstention électorale fait peur, et plus que des alternatives comme le vote blanc. Elle constitue un sujet d’inquiétude, une crainte du désaveu des institutions même. » 
Quelles sont les raisons qui peuvent pousser à l’abstention ?

  • Par choix politique, ou « l’abstention conscientisée », c’est à dire en ayant conscience du problème démocratique que représente l’élection présidentielle et en décidant de la boycotter.
  • Par incapacité, car il y a plein de raisons qui peuvent empêcher ou compliquer l’action de voter (bureaux de votes éloignés, handicap, illettrisme, etc.), le vote par procuration n’étant pas toujours simple à mettre en place et demandant la confiance d’un tiers.
  • Par l’envie de non-vote, ou « l’abstention inconsciente », lorsque l’on a pas envie de prendre la peine de voter, même sans avoir conscience du sens de son non-vote. Je préciserais néanmoins que ce vote n’est pas forcément apolitique, puisque peut-être que ces personnes n’ont pas toutes conscience de la portée de leur choix, mais elles ont souvent la volonté de ne pas prendre part au « cirque électoral » avec l’idée que le résultat ne changera rien (ce qui, dans une certaine mesure, est vrai).
  • Par simple oubli, parce que l’on a oublié de s’inscrire sur les listes électorales (on ne sera donc pas comptabilisé•e) ou que l’on oublie d’aller voter.
  • Par inadmissibilité, ou « l’abstention subie », qui ne rentre pas dans les chiffres de l’abstention, mais qui pourtant est bien là : tout le monde n’a pas le droit de vote (mais tout le monde en subit les conséquences).

Le non-vote n’est pas toujours un choix, mais quand il l’est, c’est souvent pour une raison politique, même quand c’est maladroitement expliqué.
Pourtant, on taxe parfois l’abstention d’irresponsabilité… Mais je rétorquerais : est-ce responsable de donner les pleins pouvoirs (ou presque) à un gouvernement ?
On entend également parfois que les abstentionnistes sont responsables des scores grandissants de l’extrême-droiteCette affirmation a été contestée à plusieurs reprises, le Front national luttant contre l’abstention et les résultats des élections montrant que c’est souvent quand l’abstention est faible que les scores FN sont les plus hauts, peut-être parce qu’il y a une forte mobilisation de « votes utiles » pour faire barrage ou que le FN récupère une partie des personnes qui ne votent d’habitude pas. Difficile d’expliquer la montée de l’extrême-droite avec un seul critère, c’est l’état sociétal actuel dans sa globalité qui peut le justifier (hausse du chômage, montée de l’islamophobie, nationalisme, médiatisation complice, etc.).
Mais si l’on doit désigner un responsable qui explique les scores toujours plus hauts du FN, c’est bien le néo-libéralisme et capitalisme sur lequel se base notre société (les sociaux-libéraux et la droite républicaine en étant les complices et représentants) qui détruisent nos vies. L’extrême-droite se nourrit de la colère des classes populaires, en recrute une partie par son populisme d’extrême droite, justifiant sa politique xénophobe en associant haine des responsables libéraux (l’économie européenne en tête) à la haine des étrangers (des musulman·e·s en particulier).
Là encore, il ne faut donc pas tomber dans le piège du vote « utile«  pour « faire barrage » à l’extrême-droite, qui de nos jours sous-entend bien souvent le vote pour Macron, puisque disputant le titre de meilleur représentant du système libéral avec Fillon, il ne fera qu’augmenter les scores du FN en continuant au passage à détruire nos vies. Et si le FN ne passe pas à cette élection, si l’on continue ainsi, ce sera pour la prochaine…

Pourquoi ne pas voter ? Pourquoi s’abstenir ? Je laisse la parole à Élisée Reclus, qui dans une lettre adressée à Jean Grave en 1885 fournit un texte qui me semble toujours aussi juste 130 ans plus tard :

« Voter, c’est abdiquer : nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c’est renoncer à sa propre souveraineté. Qu’il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d’une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu’ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir.
Voter, c’est être dupe : c’est croire que des hommes comme vous acquerront soudain, au tintement d’une sonnette, la vertu de tout savoir et de tout comprendre. Vos mandataires ayant à légiférer sur toutes choses, des allumettes aux vaisseaux de guerre, de l’échenillage des arbres à l’extermination des peuplades rouges ou noires, il vous semble que leur intelligence grandisse en raison même de l’immensité de la tâche. L’histoire vous enseigne que le contraire a lieu. Le pouvoir a toujours affolé, le parlotage a toujours abêti. Dans les assemblées souveraines, la médiocrité prévaut fatalement.
Voter c’est évoquer la trahison. Sans doute, les votants croient à l’honnêteté de ceux auxquels ils accordent leurs suffrages  — et peut-être ont-il raison le premier jour, quand les candidats sont encore dans la ferveur du premier amour. Mais chaque jour a son lendemain. Dès que le milieu change, l’homme change avec lui. Aujourd’hui, le candidat s’incline devant vous, et peut-être trop bas ; demain, il se redressera et peut-être trop haut. Il mendiait les votes, il vous donnera des ordres. L’ouvrier, devenu contre-maître, peut-il rester ce qu’il était avant d’avoir obtenu la faveur du patron ? Le fougueux démocrate n’apprend-il pas à courber l’échine quand le banquier daigne l’inviter à son bureau, quand les valets des rois lui font l’honneur de l’entretenir dans les antichambres ? L’atmosphère de ces corps législatifs est malsain à respirer, vous envoyez vos mandataires dans un milieu de corruption : ne vous étonnez pas s’ils en sortent corrompus.

N’abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos intérêts à d’autres, défendez-les vous-mêmes ; au lieu de prendre des avocats pour proposer un mode d’action futur,  agissez ! Les occasions ne manquent pas aux hommes de bon vouloir. Rejeter sur les autres la responsabilité de sa conduite, c’est manquer de vaillance. »

 

Donc, plutôt que de céder son pouvoir à un chef qui ne vaut pas mieux que n’importe qui d’autre et qui risque de vous trahir, pourquoi ne pas conserver son pouvoir et l’user dans des alternatives faites par et pour les peuples ?
Boycotter le système oligarchique de l’élection présidentielle peut être un premier pas vers la construction de ces alternatives. Ce système est pensé pour maintenir une classe dirigeante à la tête de l’État, le peuple ayant peu de moyens de contrôle sur celle-ci.
La liberté de décision du peuple promise par l’élection est une illusion entretenue par l’alternance des partis et les divergences de surface parlementaires. Le pouvoir reste celui de la classe dirigeante et pas celui des peuples, quel que soit l’orientation politique dominante de cette classe.Je ne cherche pas à vous encourager de vous abstenir, je tiens juste à montrer en quoi l’abstention est un acte aussi politique que le vote, si ce n’est plus.
Une abstention massive permettrait de fortement remettre en cause les institutions de la Vème République et peut-être de reconstruire de meilleurs bases.
Vous pouvez décider de miser sur la classe dirigeante pour changer les choses. Vous pouvez également agir de vous-même, considérant que tous les progrès sociaux réalisés sont partis d’en bas, par des soulèvements populaires qui s’arrêtent uniquement lorsque la classe dirigeante les récupère…


L’abstention (comme le vote) ne suffisent pas

Je ne saurais pas dire si l’abstention est un acte politique plus politique que le vote, là n’est pas la question. Je suppose que ça dépend des idées qui poussent chacun·e à s’abstenir mais je pense que l’élection d’un chef est un acte profondément dépolitisant.
L’élection présidentielle est l’élection ayant le plus d’influence sur la politique française et c’est pourtant celle durant laquelle le peuple abdique son pouvoir au profit d’un chef d’État et son gouvernement. Le seul pouvoir institutionnel donné au peuple, c’est le vote, ce qui est insuffisant.
C’est pourquoi il est nécessaire de ne pas se limiter au fait de voter ou pas, l’engagement politique peut aller plus loin.

Étymologiquement, « politique » renvoie à polis, la cité antique, lieu de débat dans lequel les décisions se prennent collectivement (dans les faits ce n’était pas le cas, mais l’idée était lancée). Peut-être faut-il aller dans ce sens. Plutôt que d’élire des chefs qui se chargent de la politique, peut-être que les peuples doivent en décider d’eux-mêmes, hors d’un système favorisant l’émergence d’une classe dirigeante.

La démocratie représentative n’est pas l’unique forme de démocratie possible.
Des alternatives existent, comme l’auto-gestion, la démocratie directe ou la démocratie délégative (aussi appelée « démocratie liquide »). Des modèles où les peuples agissent directement sur la politique qui peuvent avoir lieu à différentes échelles et qui sont facilitées par les progrès techniques.
Peut-être faut-il repenser l’organisation par pays. L’organisation peut se faire à d’autres échelles, au niveau d’une zone, d’une région, d’une ville, d’un quartier, d’un établissement, etc. La coopération, cohabitation avec autrui est peut-être plus simple dans un système semblable.

La politique passe également par des luttes sociales, au quotidien, dans la rue, au travail, chez soi, sur internet, contre les oppressions, toutes les oppressions et les privilèges que le système légitime.
Grèves, manifestations, marches, sit-ins, blocages, pétitions, militantisme, cyber-militantisme, commissions, débats, assemblées, tous les moyens sont bons.
Bien sûr, chacun·e peut aider dans la mesure de ses moyens, certain·e·s ne peuvent pas se permettre de prendre part à toutes les luttes.
Il faut également prendre en considération sa propre place dans la société, et savoir reconnaître ses propres privilèges, savoir rendre la parole lorsqu’on est pas dans la situation de l’opprimé·e et préférer écouter, comprendre et relayer celle des concerné·e·s.

Agir politiquement, ça peut aussi se faire au sein d’associations, qui militent, soutiennent, aident. C’est apporter une aide matérielle ou financière lorsqu’on peut se le permettre à des causes utiles.
C’est éventuellement renouer avec la théorie d’action directe et de la désobéissance civile, agir pour un plus grand bien, quitte à être hors la loi. Au vu du paysage socio-politique du monde (crise des réfugiés, repli national, libéralisation de l’économie, militarisation, états policiers, conflits nationaux précédant une guerre mondiale de plus en plus probable), il est probable qu’on en aura de plus en plus besoin…

S’intéresser à la politique, ce n’est pas seulement faire le jeu des partis. S’il me semble important d’acquérir une conscience politique, il n’est pas nécessaire qu’elle passe par un parti.
Il y a plein d’autres moyens de se politiser, en lisant, en écoutant, en regardant, en discutant, en débattant. Internet permet de faciliter ce travail, si l’on évite les contenus manipulateurs, antisémites et conspirationnistes (qui y sont également légion).
Et comme le disait George Abitbol, « Tu t’intéresse pas à la politique ? Ben, tu devrais.« .

Bref, je ne pense pas que notre salut vienne d’une élection mais bien de notre mobilisation massive.


Conclusion

Cet article avait pour but principal d’insister sur la puissance politique que peut représenter l’abstention parce celle-ci est trop injustement critiquée. On entend souvent des arguments du type « Tu n’as pas voté ? Alors tu ne peux pas te plaindre ! » (je conseille la lecture de l’article de Buffy Mars dans lequel elle réponds à tous les arguments anti-abstentionnistes). Je souhaitais donc juste vous inciter à remettre en perspective la vision de la démocratie toute relative dans laquelle nous vivons.

Notez bien que ce n’est pas le vote que je critique ici, mais bien l’élection présidentielle, en particulier telle qu’elle existe actuellement en France. J’encourage au contraire à une organisation plus démocratique, avec plus de vote et méthodes de vote et d’organisations politiques alternatives (auto-gestion, démocratie directe, démocratie liquide…) et je n’ai pas le même avis sur les autres élections françaises, même si je pense qu’elles sont également à reconsidérer.

Moi-même, j’hésite encore entre m’abstenir au premier tour ou voter pour Philippe Poutou, celui-ci n’ayant aucune chance d’être élu mais n’étant en fait pas candidat à la présidence puisque souhaitant l’abolir, il propose le programme aux idées les plus proches des miennes. Le vote pour Poutou permet d’indiquer clairement dans les résultats mon désir de changement, mais participe à la légitimation du système, d’où mon hésitation. Mais Poutou lui-même reconnait que les élections ne changent pas la vie mais qu’il faut des luttes sociales.
Cependant, au second tour, je m’abstiendrais très vraisemblablement, quel·le·s que soient les candidat·e·s.

En tout cas, il me semble qu’il est l’heure d’agir. Je ne pense pas que notre salut vienne d’une élection, mais de nos luttes, de nos actions, de nos soulèvements populaires.
Comme le clame le deuxième couplet de L’Internationale (vous noterez qu’on ne l’entend pas beaucoup dans les rassemblements de Mélenchon) : « Il n’est pas de sauveurs suprêmes, Ni Dieu, ni César, ni tribun, Producteurs sauvons-nous nous-mêmes ! Décrétons le salut commun ! ».

Soyons ingouvernables !
Je disais en début d’article qu’il y a avait une « attente d’un bouleversement majeur et d’un renouveau démocratique ». Peut-être que la solution est là. Peut-être qu’il ne faut plus que nous soyons dans l’attente. Peut-être qu’il faut que nous en soyons acteurs.

ℒ‧ℒ


Sources et liens
Image de couverture
« Voter, c’est abdiquer », lettre d’Élysée Reclus à Jean Grave (1885)
Petite proposition pour ne pas faire son devoir civique, par Alex Mahoudeau
Voter, c’est abdiquer. Ranimons la démocracie, par Antoine Peillon (Éd. Don Quichotte)
« Boycotter la présidentielle pour ranimer la démocratie », débat entre Antoine Peillon et Antoine Bueno sur Mediapart
« Elections, pièges à cons ? », passage d’Alain Badiou sur Avant-premières (France 2)
Pourquoi je ne vote pas et pourquoi vos arguments anti-absentionnistes me font (vraiment) chier, par Buffy Mars
Et cette fois encore, le piège du vote utile ?, par Serge Halimi
Non, l’abstention ne favorise pas le Front national, par Antoine Peillon
Vote Front national et chômage, étude statistique de Stacian
L’abstention, un moyen de lutte contre le fascisme, par Sharn
Philippe Poutou : « Les élections ne changent pas la vie, il faut des luttes sociales », par Aurélie Delmashttp
Génération ingouvernable, le mouvement qui ne veut plus jouer le jeu des élections, par Cyril Castelliti
La démocratie des interstices : Que reste-t-il de l’idéal démocratique ?, par David Graeber, sur la démocratie se basant sur des modèles différents de la démocratie athénienne et occidentale
La démocratie n’est pas un rendez-vous, projet documentaire en financement de #DATAGUEULE sur les limites et alternatives de notre démocratie
Vive l’abstention ! La panacée empoisonnée du « devoir civique », par Pierre Dennetière et Charles Salmacis
« Des gens sont morts pour que tu votes ! » Est-ce si vrai ?, par Veni Vidi Vensi

Article publié originellement sur Dédale d’Idées à l’occasion de l’élection présidentielle de 2017.

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